Dans son rapport annuel rendu public, Amnesty International pointe la France du doigt concernant le respect des droits de l’homme. L’ONG condamne également l’attitude de certains dirigeants dans le monde qui propagent des discours de haine.
L’ONG dénonce notamment la restriction des droits fondamentaux dans le cadre des mesures prises pour lutter contre le terrorisme. L’organisation cite notamment l’état d’urgence prolongé pour la énième fois. "Les assignations à résidence ont entraîné des pertes d’emploi ou la marginalisation de ces personnes", déplore Camille Blanc, présidente d’Amnesty International France en condamnant cette mesure décidée à la suite des attentats djihadistes du 13 novembre 2015. En ce qui concerne l’accueil des réfugiés, Amnesty International condamne le manque de prise de responsabilités de la France au niveau international. Sur le plan national, elle évoque la protection insuffisante des réfugiés sur son sol.
Amnesty International s’en prend également à ces dirigeants dans le monde, auteurs de discours de haine "diabolisant". L’ONG cite en particulier les propos du président des Etats-Unis Donald Trump, de la Turquie Recep Tayyip Erdogan ou du président philippin Rodrigo Duterte. Des dirigeants qu’elle désigne comme boucs émissaires. Selon elle, ces responsables politiques répandent l’idée selon laquelle certaines personnes sont moins "humaines que d’autres". L’organisation dénonce avant tout le fait de viser les réfugiés.
Au total, 36 pays dans le monde ont violé le droit international, a déclaré Amnesty International. Selon l’ONG, ils ont renvoyé illégalement des réfugiés dans des pays où leurs droits étaient menacés. "Des gouvernements ont fait voter des lois qui restreignent le droit d’asile, la liberté d’expression, qui légitiment la surveillance de masse ou donnent aux forces de l’ordre des pouvoirs illimités", pointe l’organisation sur le récit de 20 Minutes. En effet, les discours de rejet et de haine ont des conséquences directes sur les droits et libertés.