Une "prime exceptionnelle" d’un montant "forfaitaire" de 40 euros pour les retraités les plus modestes. L’annonce faite par Manuel Valls mardi est accueillie avec peu d’enthousiasme dans l’île. Si le geste est salué, l’effort aurait pu être plus important aux yeux des Réunionnais.
"Ce montant forfaitaire de 40 euros, on verra comment il va s’appliquer dans le détail, ce n’est pas grand-chose, 40 euros, mais cela permet de maintenir les petites retraites au niveau du coût de la vie. Cela permet de ne pas voir les petites retraites baisser, conformément à l’engagement que j’avais pris", a déclaré hier le Premier ministre.
Manuel Valls a annoncé un coup de pouce pour les retraités les plus modestes. Une "prime exceptionnelle" qui concerne les pensions n’excédant pas 1 200 euros. Une autre mesure vient compléter les dispositifs annoncés en faveur des retraités : la revalorisation du minimum vieillesse, passant de 792 à 800 euros. L’objectif est de "compenser l’effet négatif de l’inflation sur les petites retraites", selon le chef du gouvernement.
Coût de l’investissement pour l’Etat : 250 millions d’euros. Si Manuel Valls n’a pas précisé la date exacte à laquelle sera reçue la prime, l’annonce suscite déjà de vives réactions à La Réunion.
"Il nous prend vraiment pour des imbéciles", lance François, retraité de 62 ans, avant d’ajouter : "Il vient avec ses 40 euros pour nous raconter des blagues". Pour certains retraités, le geste est accueilli de manière positive, mais un effort supplémentaire aurait été le bienvenu.
"C’est déjà un petit avantage, mais avec 40 euros on va pas loin", nuance un autre habitant du quartier. Pour Antoinette, "la vie est trop dure". La retraitée qui perçoit moins de 900 euros de retraite par mois aurait espéré une aide plus conséquente.
Selon le gouvernement, l’aide sera perçue d’ici janvier-février 2015. Les mesures seront financées par des "économies" a par ailleurs indiqué le Premier ministre.
Ces mesures interviennent alors que le gouvernement avait initialement prévu le gel des retraites, dans le cadre du plan de 50 milliards d’économies d’ici à 2017. La pression de députés de la majorité a finalement conduit l’Etat à revoir sa copie.