À 5 mois des Présidentielles, Emmanuel Macron souhaite remettre à plat toute l’institution judiciaire, avec le lancement des États généraux de la Justice. Vaste consultation à laquelle tout le monde peut participer, du justiciable à l’avocat, aux élus ou aux gardiens de prison et policiers…
Lors du lancement des États généraux à Poitiers, le président de la République Emmanuel Macron est revenu sur les problématiques auxquelles font face le système judiciaire.
Tout d’abord des délais trop longs, qui créent chez les victimes un sentiment d’impunité, chez les forces de l’ordre un sentiment d’inutilité et pour les coupables c’est aussi une perte du sens de la peine.
Il y a aussi des normes trop nombreuses et des défauts d’information des justiciables. Les citoyens ne sont pas aux courants de leurs droits, de leurs devoirs, ou encore des poursuites judiciaires auxquelles ils peuvent recourir.
Le but est de faire participer les professionnels du droit mais aussi des citoyens. On trouvera donc aussi bien des juges, des avocats, des surveillants pénitentiaires que des citoyens.
Cela va se dérouler en 3 étapes :
- la première est menée jusqu’à la mi-novembre c’est une consultation en ligne. Les citoyens lambdas feront des propositions concrètes pour améliorer le fonctionnement de la justice. Il y aura également des élus à l’échelle locale entre les divers acteurs.
- deuxième étape, des groupes de travail seront organisés jusqu’à la mi janvier. Il y a pour le moment 7 grandes thématiques définies comme la justice civile, la justice de protection ou la justice pénitentiaires.
- enfin vient l’étape de la restitution prévue en février. Une commission indépendante sera en charge de formuler des propositions concrètes.
En théorie, la commission a carte blanche pour une remise à plat totale du système. Mais il y a un couac que dénoncent de nombreux magistraux. Au moment de la restitution, l’Assemblée nationale aura terminé sa session et nous serons à un mois et demi des présidentielles. Tout ce qui relève de la loi ou qui nécessite un financement budgétaire devra donc attendre la prochaine mandature.
Beaucoup estiment que les propositions vont surtout servir au programme d’Emmanuel Macron pour les élections.