Accueillie en star à New York pour une conférence à la New York University (NYU), l’ex-garde des Sceaux Christiane Taubira a refusé d’évoquer son avenir politique, et affirmé qu’elle resterait "loyale" à François Hollande.
L’ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira est arrivée à New York jeudi en fin d’après-midi, au lendemain de sa démission du gouvernement. Un déplacement qu’elle devait, à l’origine, faire dans l’exercice de ses fonctions, à l’invitation de l’université NYU. "L’université a insisté pour que je maintienne cette conférence et je trouve que c’est heureux", a-t-elle dit à sa descente d’avion.
A l’occasion de cette conférence sous le thème "liberté et égalité pour tous", Christiane Taubira a pu constater qu’elle a gardé la sympathie d’une partie de la communauté francophone. Elle était d’ailleurs accueillie comme une star. L’auditorium Tisch de l’école de droit de la faculté affichait complet et a salué son entrée par une standing ovation, ce qui a ému l’ancienne garde des Sceaux.
Bain de foule pour Christiane Taubira après son intervention à NYU. pic.twitter.com/Zh7WMtJyJx
— Thomas Urbain (@ThomasUrbain1) January 29, 2016
Dans son intervention devant les étudiants de NYU, elle a présenté un long exposé sur l’importance du droit et de l’Etat dans la préservation de l’égalité entre les citoyens et de leurs libertés. Christiane Taubira a également évoqué son parcours et "ses combats politiques" alors que ses premiers mots ont été : "L’égalité n’est pas un slogan, c’est un combat quotidien qui incombe à la puissance publique". Elle a aussi incité la jeune génération à "admettre la diversité du monde", à s’engager dans la "mondialité". "On ne peut avoir une vie paisible dans l’égoïsme, en ignorant les autres", a-t-elle dit.
A la fin de la conférence, l’ancienne garde des Sceaux a été invitée à donner son avis sur les élections présidentielles de 2017. Sur ce sujet elle est restée ferme. "Je ne réponds pas à cette question parce qu’elle est nulle et non avenue", a-t-elle lâché. "Je suis loyale au président de la République et je le demeurerai, que ça vous plaise ou pas, pour deux raisons : la première, c’est que les institutions doivent être fortes et lorsqu’un pays est en difficulté, comme la France l’est et comme le monde l’est, nous avons besoin d’institutions fortes. Ensuite, parce que le président de la République est une personne qui mérite de l’estime et pour qui j’ai de l’estime".
Face à un feu nourri de questions sur son avenir politique, elle a aussi assuré qu’elle "participerait à la campagne". Comment ? "Vous verrez bien", a-t-elle conclu, visiblement agacée par l’insistance des journalistes.
"Il faut que le savoir et l'éducation préparent des êtres difficiles à gouverner". C. Taubira aux étudiants de NYU pic.twitter.com/F9wYIRzDHt
— Elisabeth Guédel (@EGuedel) January 29, 2016
Voir notre dossier sur l’ancienne garde des Sceaux : Christiane Taubira