Le président américain Barack Obama a prononcé mardi soir son dernier discours annuel de politique générale devant le Congrès. Une occasion pour lui d’assurer que "Daesh n’est pas une menace existentielle" pour la nation.
À douze mois de son départ de la Maison-Blanche, Barack Obama a fait le point sur sa présidence et a également prononcé un discours d’ouverture vers l’avenir des États-Unis.
Les civils en danger
Le président américain a consacré quelques minutes de son allocution à la menace que représente l’État islamique. Barack Obama a d’abord insisté sur la nécessité d’arrêter les "masses de combattants à l’arrière de pick-up" et "les esprits torturés complotant dans des appartements ou des garages" qui mettent en danger les civils. "Mais ils ne représentent pas une menace existentielle pour notre Nation. (...) Nous devons simplement les désigner pour ce qu’ils sont, des tueurs et des fanatiques qui doivent être éradiqués, pourchassés et détruits", a déclaré le locataire de la Maison-Blanche en parlant de Daesh.
Justice doit se faire
Barack Obama a dans la foulée adressé une mise en garde contre les membres de l’EI. "Le peuple américain doit savoir que même sans une action du Congrès, l’EI apprendra les mêmes leçons que d’autres terroristes auparavant. Si vous doutez de la détermination de l’Amérique, ou de la mienne, pour que justice soit faite, demandez à Oussama Ben Laden", a-t-il indiqué sur les propos relayés par le Parisien. Il a alors prévenu : "si vous vous en prenez aux Américains, on ira vous chercher. Cela prendra peut-être du temps, mais on a la mémoire longue et la portée de notre action est sans limites".
Quand Barack Obama tacle Donald Trump
Alors que ses adversaires républicains dénoncent un vide stratégique face à l’EI en Syrie et en Irak, Barack Obama a averti contre les "déclarations excessives" qui disent qu’il s’agirait de "la Troisième Guerre mondiale". L’ancien sénateur de Chicago a reconnu que le peuple américain est confronté à la menace que représentent Al-Qaïda et l’EI, en évoquant les attentats commis par ces groupes aux États-Unis, comme celui du 11 septembre 2001 ou dernièrement à San Bernardino en décembre 2015. Mais "c’est l’histoire que l’EI veut raconter. C’est le genre de propagande qu’ils utilisent pour recruter", a-t-il indiqué. Enfin, le président des États-Unis a ciblé particulièrement Donald Trump, candidat à la primaire du parti républicain pour la prochaine élection présidentielle et favori des sondages. "Rejeter toute politique qui vise les personnes en raison de la race ou de la religion, ce n’est pas une question de correction politique, c’est comprendre ce qui nous rend forts", s’est-il exprimé face à l’idée du candidat de limiter l’accès des musulmans au territoire américain.
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