Béatrice Stockly, une missionnaire suisse, qui a déjà fait l’objet d’un enlèvement par des islamistes en 2012, a été de nouveau enlevée par des hommes armées à Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali.
Béatrice Stockly a été enlevée dans la nuit de jeudi à vendredi 8 janvier à Tombouctou par des hommes armés. Elle vivait dans cette ville du nord-ouest du Mali, depuis plusieurs années, après y avoir déjà été victime d’un rapt par des djihadistes en 2012. Selon une source militaire, les auteurs de ce rapt "sont les terroristes jihadistes", "il n’y a pas de doute". Deux personnes ont été interpellées dans la ville. Mais l’enlèvement n’a toujours pas été revendiqué samedi matin.
Le ministère suisse des Affaires étrangères a confirmé "avoir connaissance de l’enlèvement présumé d’une Suissesse au Mali". Dans un communiqué, le ministère rappelle que depuis 2009, il est déconseillé de voyager dans ce pays. Les autorités ont par ailleurs de nouveau "fortement découragé" ses ressortissants d’y séjourner après le rapt de 2012.
En 2012, Béatrice Stockly avait été libérée peu après son enlèvement grâce à une médiation du Burkina Faso. Selon un porte-parole du groupe djihadiste à Tombouctou à l’époque, "la seule condition que nous avons posée est qu’elle ne revienne plus chez nous". "Elle profite de la pauvreté et de l’ignorance de nos enfants", avait-il accusé.
Comme indique les médias, Béatrice Stockly était revenue s’installer dans le quartier Abaradjou, une zone non sécurisée. Ce qui aurait pu rariver la colère des djihadistes. "Elle a été imprudente", a déploré Mohamed Ag Mossa Yattara, pasteur de l’Eglise évangélique des Assemblées de Dieu de Tombouctou. "Plusieurs fois il y a eu des avertissements, on lui a dit ’Attention, tu as déjà été enlevée une fois, tu risques d’être enlevée une deuxième fois’", a-t-il expliqué.