Après une première étape par l’Italie, le président iranien Hassan Rohani est actuellement en France pour rencontrer François Hollande. La visite est marquée par un protocole complexe.
Le président iranien Hassan Rohani sera reçu aujourd’hui à l’Élysée par le président de la République François Hollande et le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius. En novembre dernier, sa visite en France avait été annulée en raison des attentats de Paris. Cette visite marque un réchauffement entre Paris et la République islamique d’Iran, et avec les puissances occidentales en général, depuis la levée des sanctions liées au dossier nucléaire.
Hassan Rohani est passé en Italie avant la France. Il y avait conclu de nombreux accords économiques. Si sa visite en France est également placée sous le signe de la coopération économique entre Paris et Téhéran, elle doit aussi répondre à quelques exigences de protocole. À Rome, le président iranien a reçu les honneurs militaires au palais du Quirinale. Les mêmes honneurs lui seront rendus en France par la garde républicaine.
Laurent Fabius recevra en premier Hassan Rohani aux Invalides aujourd’hui à 9 heures. Il sera reçu par François Hollande à 15 heures à l’Élysée. Le ministre des Affaires étrangères recevra également son homologue iranien Mohammad Javad Zarif, au Quai d’Orsay. Aucun dîner n’est prévu en revanche au programme de la délégation iranienne à Paris, ce qui écarte toute polémique sur la présence d’alcool à table.
"Il n’est pas question de gâcher avec des questions de protocole, de vin à table, ou de dîner qui se passe mal, un enjeu aussi important, à la fois sur le plan économique, puisque des contrats mirifiques sont annoncés, et sur le plan militaire et diplomatique, car il y a des conflits réels à régler. Les enjeux sont tels que personne ne veut provoquer un accroc qui serait catastrophique", explique Ulysse Gosset, éditorialiste politique de BFMTV.
Au mois de novembre, la visite d’Hassan Rohani en France avait été finalement annulée en raison des attentats de Paris. Cette visite s’était révélée complexe en raison des exigences protocolaires iraniennes. L’Iran avait en effet demandé un menu halal et sans alcool pour le déjeuner prévu à l’Élysée. Une requête que la présidence française avait refusée, pour des raisons de tradition républicaine. L’Élysée avait alors tenté de trouver un compromis en proposant de remplacer ce repas par un petit-déjeuner.