Suite aux derniers affrontements violents survenus ce mercredi matin à Mayotte, la ministre de l’Outre-Mer a réitéré son appel au calme lors de la séance de l’Assemblée Nationale de cet après-midi. Vivement interrogée par le député PS Patrick Lebreton sur le mouvement de la vie chère perdurant sur l’île aux Parfums, la ministre a une nouvelle fois regretter les actes de violence commis à Mayotte.
"Madame la Ministre, depuis près de trois semaines nos compatriotes mahorais ont entamé un mouvement social d’une ampleur sans précédent pour dénoncer le phénomène de la vie chère. La situation dégénère dramatiquement puisqu’un manifestant est mort ce matin et un autre a été grièvement blessé". C’est ainsi que le député PS Patrick Lebreton a commencé son intervention à l’Assemblée Nationale cet après-midi, soulignant que le président du département Daniel Zaidani avait "prédit" ces événements malheureux dans une lettre restée sans réponse "adressée au président de la république".
S’associant à la douleur des familles, le député a dénoncé la "vie chère, très chère" et même d’un "véritable racket" dont sont victimes les Mahorais et "l’ensemble des habitants d’Outre-Mer. Jugeant les propositions faites par la ministre "affligeantes" et estimant qu’elle avait "jeter de l’huile sur le feu", Patrick Lebreton a qualifié d’"inacceptables la seule réponse policière, des bons de 5 euros et de mesures en trompe l’oeil". "Vous ne pourrez pas vous défosser, il s’agit de votre bilan et de votre responsabilité, aurez-vous le courage de résoudre les vraies souffrances des Ultramarins ?".
En réponse, la ministre de l’Outre-Mer a affirmé que les "premières pensées du gouvernement vont à sa famille". "Je viens de m’entretenir avec sa soeur qui reste très digne dans cette épreuve". Affirmant qu’elle s’est rendue à Mayotte afin de renouer le dialogue et de faire des propositions et précisant qu’un protocole a été signé, la ministre dit "regretter les actions de groupes isolés qui font le choix de la violence". Pour conclure, la ministre a une nouvelle fois réitéré son appel au calme.