En visite aux Antilles ce week-end, la ministre de l’Outre-mer, Marie-Luce Penchard, a annoncé de nouvelles mesures pour combattre l’épidémie de dengue.
L’Etat vient d’octroyer un financement complémentaire de 200.000 euros à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), chargée de lutter contre les décharges sauvages. Au cœur de la lutte : l’extermination des gîtes larvaires susceptibles de favoriser la prolifération des moustiques Aedes aegypti ou albopictus qui véhiculent le virus de la dengue. Les vieux pneus, les carcasses de voitures, les sous-pots ou tout autre récipient qui pourraient faire stagner l’eau de pluie seront supprimés.
Depuis le début de l’épidémie en février, cette maladie tropicale a fait aux Antilles françaises au total 18 morts. Plus de 25.000 personnes ont été contaminées par le virus en Martinique, contre 33.000 en Guadeloupe.
La ministre de l’Outre-mer, Marie-Luce Penchard, accompagnée de son homologue de la Santé Roselyne Bachelot ont effectué une descente sur la zone affectée, notamment à Fort-de-France, ce week-end pour rencontrer les acteurs de la lutte contre l’épidémie. Une visite au cours de laquelle les deux ministres ont également annoncé la mobilisation de 300 volontaires du service civique. Une mobilisation qui sera financée " sur des crédits d’Etat ", représentant 1,6 million d’euros. Enfin, l’une des mesures phares de la lutte contre la dengue porte sur la prise en charge par la Sécurité sociale des examens de dépistage du virus.
Toutefois, l’épidémie de dengue semble ces derniers jours perdre peu à peu du terrain. Le dernier bulletin épidémiologique de l’Institut de veille sanitaire évoque " une nette décélération de l’épidémie entre la deuxième et la troisième semaine d’août ". " Il y a très régulièrement des épidémies de dengue aux Antilles. Celle qui sévit actuellement est assez intense, mais beaucoup d’habitants ont déjà développé des anticorps, ce qui limite les risques de propagation ", explique le professeur François Bricaire, Chef du service " maladies infectieuses et tropicales " à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.
Néanmoins, aux Antilles comme en métropole, la vigilance reste de mise. L’adage qui dit " il vaut mieux prévenir que guérir " reste plus que d’actualité. A noter que dans l’Hexagone, au moins 26 personnes ont été identifiées porteuses du virus de la dengue.