Lies Hebbadj, commerçant nantais qui s’est fait connaître en avril dernier lorsque lui-même et l’une de ses compagnes avaient contesté publiquement un procès-verbal pour port du niqab au volant, a été mis en examen hier pour viols aggravés sur une de ses ex-compagnes après plus de quarante heures de garde à vue.
Les nouvelles investigations contre Lies Hebbadj ont pour origine des accusations de l’une de ses anciennes compagnes pour des faits qui auraient été commis entre 2003 et 2007. Hier matin, le parquet de Nantes a décidé de l’ouverture d’une nouvelle information judiciaire à l’encontre de Lies Hebbadj. Placé en garde à vue depuis vendredi 6 août au soir à la suite « des accusations de viols et de violences portées à son encontre le 5 août 2010 par l’une de ses anciennes compagnes », l’homme a ensuite été mis en examen pour viols aggravés.
Pour rappel : cet épicier nantais a également été mis en examen le 9 juin dernier pour "travail dissimulé et fraudes aux prestations sociales".
En déplacement à Perpignan samedi dernier, le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a indiqué sur RTL que Lies Hebbadj était à ses yeux « présumé coupable » des faits de « polygamie et de fraudes aux prestations sociales ».
Cette nouvelle affaire impliquant la qualification de viols aggravés induit une sanction éventuelle plus lourde du fait de circonstances aggravantes. Dans le cas précis de Lies Hebbadj, le procureur de la République a signalé « l’état de la plaignante qui était enceinte » et le fait que les viols avaient été « commis par un conjoint ou concubin ». « Il s’agit d’accusations fantaisistes, très anciennes, sur un domaine intime assez invérifiable. Je pense qu’il s’agit probablement d’une manipulation », a déclaré Maître Cécile de Oliveira, l’avocate de Lies Hebbadj à l’annonce de la mise en examen par le parquet.
Source : AFP/Le Parisien