Gérard Ethève doit comparaître ce mardi devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis pour des faits de harcèlement moral. Le procès fait suite à la plainte d’une ancienne employée d’abord mise à l’écart au sein de l’entreprise, puis licenciée. La défense de Gérard Ethève affirme quant à elle qu’avec ce procès, les concurrents d’Air Austral tentent de se venger de la réussite de la compagnie régionale.
Souriant au moment de présenter les nouvelles lignes desservies par la compagnie qu’il dirige, Gérard Ethève devrait paraître moins apaisé ce mardi 21 juin, au tribunal correctionnel de Saint-Denis. Ses avocats ont déposé une question prioritaire de constitutionnalité, ce qui pourrait causer le report du procès.
Accusé de harcèlement moral par une ancienne employée, Gérard Ethève devra répondre des lourdes accusations qui pèsent sur lui. Il aurait mis une de ses anciennes employées au placard avant de la licencier. Pour Maître Jean-Michel Baloup, "ce n’est pas le procès du harcèlement moral mais celui de l’achat de deux Airbus A380 par la société Air Austral".
En clair, ce scandale qui ternit l’image de la compagnie régionale serait avant tout l’expression d’une vengeance orchestrée par la concurrence. L’audience qui débutera à 14 heures promet d’être animée.
Pour ce qui est de la partie civile, cette-dernière est confiante. L’inspection du travail avait alerté la société sur des méthodes de management peu acceptables. L’avocat de la plaignante assure que de nombreux témoignages corroborent les accusations de la plaignante.
La femme âgée de 52 ans suit toujours sa thérapie. Par l’intermédiaire de son avocat, elle dit vouloir mettre Gérard Ethève face à ses responsabilités et espère que des sanctions seront prononcées.