Yann Morvan, le pilote de Mafate Hélicoptères qui était pris en otage avec son mécanicien pour faire évader Juliano Verbard, arrive demain à La Réunion. Il se présente comme l’acteur principal de ce procès. Il tient à apporter son témoignage pour dire sa vérité sur le déroulement des événements le 27 avril 2009.
Son absence a été pointée du doigt à plusieurs reprises par la défense, mais Yann Morvan sera de retour dans notre département demain et il témoignera devant la cour d’Assises vendredi.
Le pilote a tenu à être présent pour apporter son témoignage et dire sa vérité, "tout ce que je veux c’est dire à cette cour ce que j’ai réellement vécu, cet enfer qui a duré presque 30 minutes où la mort a été présente en permanence. Et ça je veux pouvoir le dire aux jurés populaire et le dire à ces lascars en les regardant dans les yeux. Ce n’est pas avec des armes, une arme blanche et de l’essence, c’est pas du courage ça de prendre un hélico pour faire évader un pseudo gourou".
Yann Morvan va traverser la moitié de la planète pour être présent à la barre. Il a annulé une mission en Equateur pour venir témoigner. Il a été blessé par ce qu’il a pu lire dans la presse, "le fait de lire dans la presse que ce procès n’avait pas d’importance lui a été pour lui une deuxième épreuve et c’est pour cette raison qu’il a pris cette décision de venir en urgence", explique son avocat Maître Alain Antoine.
Yann Morvan ajoute que c’est par respect pour les jurés et les Réunionnais qu’il sera présent à la barre vendredi. C’est selon lui "une marque de respect pour les jurés populaires qui représentent le peuple français et le peuple réunionnais. Les Réunionnais attendent beaucoup du procès également. C’est une marque de respect également pour le tribunal qui a tout mis en oeuvre pour que ce procès se déroule au mieux et en acteur principal je me devais d’être ici par respect pour eux".
Le témoignage de Yann Morvan est très attendu. Depuis le début du procès lundi, les accusés ont pu donner leur version des faits. C’est à la partie civile d’entrer en jeu vendredi pour apporter une autre vision des événements.