Mercredi 20 juillet, les juges de la première chambre civile du tribunal de grand instance de Saint Denis ont reconnu l’EFS (Etablissement Français du Sang) coupable d’une erreur médicale. Un sexagénaire a en effet vécu pendant 9 ans avec la certitude d’être séropositif, suite à une erreur de diagnostic. Ce dionysien sera indemnisé à hauteur de 25 000 euros pour préjudice moral.
Suite à la décision du tribunal civil de Saint Denis, il s’avère que l’Etablissement Français du Sang (EFS) a commis une erreur de diagnostic en 1999. Cette année-là, un dionysien a appris qu’il était séropositif après avoir réalisé un don du sang au CHD de Bellepierre. Ce dernier affirme qu’il a ensuite vécu une véritable descente aux enfers : après avoir refusé de se soigner, cet homme a perdu son emploi, puis son logement et sa famille. Et ce n’est qu’en 2006 qu’il procédera à un nouveau test car son état ne se dégradait pas malgré l’absence de suivi et de soins. En 2008, ce dionysien passe de nouveaux examens plus approfondis et là tous les résultats sont confirmés : cet homme est séronégatif.
Lors de l’audience qui s’est déroulée en mai 2010 au tribunal de grand instance de Saint Denis, le plaignant a donc demandé 800 000 euros de réparations à l’EFS car selon lui, il a tout perdu après avoir appris qu’il était séropositif.
Hier, le tribunal civil de Saint Denis a tranché : l’erreur médicale a été reconnue et l’EFS devra verser 25 000 euros de dédommagement au plaignant, à moins de faire appel. Pour rappel : lors de l’audience en date du mois de mai 2010, la défense de l’EFS a tenté de démontrer qu’il n’y avait pas eu d’erreur médicale en spécifiant que le virus du Sida avait bien été détecté à deux reprises en 1999.