L’accusé qui a tenté de tuer son ex-femme aurait toujours été violent, y compris avec sa première femme, même lorsque celle-ci était enceinte.
Hier, le procès en Assises de Daniel Mouniapin a démarré pour deux jours. Après l’expertise psychologique présentée à la Cour, les faits ont été présentés dans le détail devant la Cour.
Le procès en Assises de Daniel Mouniapin se poursuit et des révélations ont été faites à la Cour.
Le 11 août 2008 : Daniel Mouniapin s’est rendu au domicile de son ex-femme tôt dans la matinée car il ne supportait pas à la séparation. Au moment où il est arrivé sur les lieux, Marie-Cécile Majorque était sur le point de quitter sa maison à bord de son véhicule mais rien n’arrête Daniel Mouniapin qui va décider de suivre Marie-Cécile.
Alors que le couple est séparé depuis deux ans, une violente dispute éclate à nouveau en pleine rue. S’ensuit une scène de violences verbales avant le passage à l’acte : Daniel Mouniapin a poignardé son ex-femme par la vitre de son véhicule qui était ouverte. L’accusé a expliqué à la Cour qu’il a été pris d’un "coup de folie".
Après avoir reçu un premier coup de couteau, Marie-Cécile Ajorque tente de s’enfuir. Elle réussit à sortir de sa voiture mais son agresseur la poursuit et parvient à lui donner un second coup de couteau en pleine de poitrine. C’est grâce à l’intervention d’un témoin de la scène que Marie-Cécile a pu être sauvée. Grièvement blessée, cette femme âgée d’une quarantaine d’années est immédiatement conduite au GHSR (Groupe Hospitalier Sud Réunion) de Saint Pierre.
Aujourd’hui, plusieurs témoins ont été appelés à la barre dont la première femme de Daniel Mouniapin, Marie Patissier. Les déclarations de cette femme soulignent le fait que l’accusé a toujours été violent. Enceinte de 8 mois, Marie Patissier a été frappée au visage par Daniel Mouniapin. "J’avais les lèvres en sang et l’arcade ouverte" a témoigné, sous serment, Marie Patissier.
L’ex concubine de l’accusé a également expliqué qu’elle était battue environ "3 jours sur sept" et la mère de l’accusé a obtenu la garde de sa fille après être passée devant le juge. Malgré son droit de visite, Marie Patissier explique qu’elle a été tabassée plusieurs fois par son "ex belle-mère et Daniel Mouniapin" alors qu’elle voulait voir sa fille.
Toutes les révélations faites à la Cour peuvent constituer des "circonstances aggravantes" à l’encontre de Daniel Mouniapin qui risque déjà 30 ans de réclusion criminelle.