Au deuxième jour du procès de Jean-Claude Fessard, les visages sont marqués par la fatigue et le poids des douloureux souvenirs ravivés deux ans après les événements. Lors de cette nouvelle journée de débats, Idalie Gasnier et sa mère, toutes deux victimes de la violence de Jean-Claude Fessard en 2008 ont livré un témoignage poignant. En fin de matinée, le parquet a requis 15 ans de réclusion criminelle à l’encontre de l’accusé. Les jurés rendront leur verdict en fin de journée.
Dans sa plaidoirie, Maître Marion Reiss qui défend les intérêts d’Idalie Gasnier a critiqué ce matin la rancune de Jean-Claude Fessard. Pour l’avocate, l’accusé n’aurait en effet pas supporté l’autonomie financière et l’indépendance de sa compagne.
Cet "orgueil masculin" expliquerait selon Maître Reiss les actes de barbarie commis ce 15 juin 2008 par Jean-Claude Fessard. A l’énoncé des faits, Idalie Gasnier et sa mère Myriam Nourry, toutes deux victimes des coups de sabre ont éclaté en sanglots. Ces souvenirs atroces sont en effet encore très présents dans l’esprit des deux femmes. Très émue, l’ancienne compagne de l’accusé a de nouveau fait part de ses craintes à l’idée de recroiser un jour son agresseur.
Les débats se poursuivront cet après-midi. Maître Guillaume Mayer aura à charge de convaincre les jurés que son client n’avait pas l’intention de donner la mort à Idalie Gasnier. Le parquet a quant à lui requis 15 ans de réclusion criminelle. Le verdict de la Cour d’Assises est attendu pour la fin de journée.