St-André : 2 policiers arrosés avec du désherbant

Deux policiers aspergés de désherbant à Saint-André

Le lundi de Pâques a été marqué par une nouvelle agression commise sur des policiers à La Réunion. Deux hommes ont été pris pour cibles alors qu’ils intervenaient sur un feu de maison à Saint-André.

Un homme a utilisé son tracteur afin d’éteindre les flammes avec les pompiers. Mais pour une raison indéterminée, cet homme a pris à partie les policiers sur place et à l’aide de son tuyau - branché au tracteur -, il les a totalement aspergé.

Mais il s’avère que le tracteur en question contenait du désherbant.

Interrogé ce mardi, l’homme qui a arrosé les policiers affirme qu’il n’a pas voulu leur faire du mal. C’est en fait le fils des propriétaires de la maison qui était en feu hier soir. Les pompiers n’ayant plus d’eau, il a voulu asperger le feu en utilisant le tracteur de son père. "C’était bien de l’eau, pas un désherbant mais il y a quand même un petit peu l’odeur... C’était pas intentionnel..." explique le jeune homme qui tient également à s’excuser.

A midi, Stéphane s’est rendu de lui-même au commissariat de Saint-André afin de présenter ses excuses. Il a été placé en garde à vue. Reste à savoir si le policier va maintenir sa plainte ?

Des traitements médicaux mis en place pour les deux policiers

Les deux policiers ont été pris en charge aux urgences afin de suivre un examen médical. En raison de la nocivité du produit, les deux policiers doivent suivre un traitement médical de 15 jours pour leurs yeux.

Une nouvelle agression dénoncée par les syndicats de police

Face au ras-le-bol des policiers qui dénoncent une hausse des agressions verbales et physiques, le syndicat Unité SGP Police FO monte au créneau. 

Une manifestation est prévue le 26 avril prochain, devant la préfecture de Saint-Denis. Le syndicat souhaite interpeller les candidats à l’élection présidentielle durant l’entre deux-tours.

Objectifs de cette manifestation : dénoncer la hausse des agressions dont sont victimes les policiers et demander aux candidats à la présidentielle, "plus de protection et de reconnaissance".

Au Port, sept officiers de Police Secours sont en arrêt de maladie. Ils dénoncent leurs conditions de travail, le manque de moyens et la hausse de l’insécurité.