Assises : verdict attendu ce mercredi pour Yohan Ragou

Plus d’un an et demi après avoir été ébouillantée par son compagnon, la victime de cette terrible dispute conjugale porte encore les traces de brûlures. Agée de 18 ans au moment des faits, l’ex-compagne de l’accusé a été prise en charge par les secours le 14 septembre 2013 vers 8h00, après une nuit de cauchemar.

Durant la nuit du 13 au 14 septembre 2013, Yohan Ragou est accusé d’avoir violemment frappé sa compagne alors qu’il était ivre avant de l’ébouillanter et de l’enfermer dans la maison. Les faits se sont déroulés au domicile conjugal situé au Tampon.

Yohan Ragou estjugé pour actes de barbarie, séquestration et violences volontaires.

Une nuit de barbarie et de violences

Le soir des faits, une dispute aurait éclaté lorsque la jeune femme aurait demandé à son compagnon d’aller se coucher. Yohan Ragou s’est ensuite dirigé vers la cuisine pour s’emparer d’une poêle et faire bouillir de l’huile.

Le jeune homme est accusé d’avoir aspergé le visage et les jambes de sa concubine avec de l’huile bouillante. Les deux petites filles du couple - âgées de 7 mois et deux ans -, ont été brûlées au second degré par des éclaboussures. 

Retenue de force dans la maison, la jeune femme a réussi à s’échapper en sautant par une fenêtre pour trouver refuge chez ses voisins.

Incarcéré depuis ce drame familial, Yohan Ragou plaide l’accident. Il assure avoir voulu faire peur à sa compagne.

"Il n’est pas l’amant, le mari diabolique décrit par l’opinion publique... C’est un homme très attentif, très aimant" affirme l’avocat de l’accusé, maître Saïd Larifou. 

Le procès de Yohan Ragou a débuté hier devant la cour d’assises de Saint-Denis. Il est jugé pour actes de barbarie, séquestration et violences volontaires.

L’accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité, le verdict doit tomber ce mercredi 27 mai.