Pour avoir volontairement renversé un gendarme samedi dernier, un jeune homme de 21 ans a été condamné à deux ans et demi (30 mois) de prison ferme et un an avec sursis.
Samuel Palany est arrivé souriant au tribunal correctionnel de Saint-Pierre. Une attitude provocante que le jeune homme a conservé tout au long de l’audience. Pourtant, c’est la Justice qui attendait ce matin ce prévenu de 21 ans, jugé en comparution immédiate pour pas moins de 8 chefs d’inculpation. Déjà bien connu des services de police, l’homme a du répondre de faits de vols, cambriolages, délit de fuite, mais surtout "violences volontaires avec arme par destination (ndlr : la voiture) sur personne dépositaire de l’autorité publique".
En effet, samedi dernier, l’homme renverse un gendarme, en s’enfuyant alors qu’il a été pris en flagrant délit d’excès de vitesse du côté de Piton Saint-Leu (cf linfo.re : Un gendarme blessé lors d’un contrôle routier). Arrêté dans le cadre d’une enquête sur un cambriolage, l’homme est identifié comme l’automobiliste responsable d’avoir délibérément foncé sur un gendarme. Mis en garde à vue, il est ensuite mis en examen pour 8 chefs d’inculpation et placé en détention provisoire.
Ce matin, il a été jugé en comparution immédiate. Au nom de la peine plancher, le procureur a requis 5 ans de prison ferme. Le tribunal a finalement été plus clément que le parquet, en condamnant le prévenu à deux ans et demi de prison ferme et un an avec sursis. L’homme est également condamné à une mise à l’épreuve de deux ans, à une obligation de travailler, ainsi qu’au versement de 3000 euros de dommages et intérêts pour le gendarme blessé, au titre du préjudice subi.
Pour l’avocat du militaire, Maître Bruno Ruffi, la décision du tribunal est juste. "Je pense que dans certaines circonstances, il ne faut pas que des peines de surface ou de façade soient prononcées, pour bien montrer à la population qu’on ne peut pas faire n’importe quoi", estime l’avocat.
Même satisfaction du côté du prévenu. Maître Norman Omarjee, avocat du chauffard, a déjà indiqué que "la confusion de peines" serait demandée pour les autres motifs, "ce qui lui permettra de sortir dans un an, un an et demi".