Dans une tribune publiée dans Le Monde, quelque 120 personnalités du monde universitaire et de la culture regrettent que ces enfants français retenus avec leurs mères dans les camps syriens "périssent à petit feu".
Près de 200 enfants et 80 Françaises sont détenus par le groupe Etat islamique en Syrie, dans des camps du nord-est du pays contrôlés par les Kurdes. Ils y sont prisonniers depuis la chute en mars 2019 du "califat". La politique du gouvernement français s’en tient actuellement au retour au cas par cas de ces enfants. Une solution à laquelle les acteurs du monde de la culture ne semblent pas adhérer. Dans une tribune publiée par Le Monde, quelque 110 personnalités du monde universitaire et de la culture appellent la France à "rapatrier immédiatement" les enfants français retenus avec leurs mères.
Parmi ces personnalités figurent les actrices Sandrine Bonnaire et Audrey Fleurot, deux pères de victimes de l’attentat du Bataclan le 13 novembre ou encore l’ex-ambassadeur de France en Syrie Michel Duclos. Les signataires dénoncent le traitement de ces enfants innocents qui, selon eux, "périssent à petit feu". "Ils n’ont pas choisi de partir en Syrie ni de naître en zone de guerre ou dans ces camps", ont-ils précisé dans cet appel. "Ils sont des victimes que la France abandonne en leur faisant payer le choix de leurs parents", ont-ils renchéri.
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La plupart de ces enfants sont âgés de moins de 6 ans. Livrés à eux-mêmes, ils ne vont pas à l’école, ne bénéficient pas des soins appropriés et ne mangent pas à leur faim. Ces mères de famille et leurs enfants vivent entassés dans des cellules de quelques mètres carrés. "Laisser périr ces enfants dans ces camps est indigne de notre Etat de droit et contraire à nos engagements internationaux", estiment les signataires de l’appel.