Les cours du blé, du sucre ou encore du maïs ont considérablement augmenté. Les professionnels réunionnais n’en ressentent pas encore les effets mais cela pourrait bientôt arriver.
Le prix de la baguette chez le boulanger va t-elle augmenter ? Le prix des viandes d’élevage péi va t-il s’envoler ? Tout consommateur réunionnais peut aujourd’hui se poser ces questions. Quels seront les effets de la flambée des prix des matières premières sur le budget des Réunionnais et sur la vie chère ? Difficile à l’heure actuelle de répondre avec exactitude à cette question.
Depuis quelques mois, les cours du blé, du sucre ou encore du maïs ont dépassé la barre de 20%, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). La sécheresse qui touche actuellement les Etats-Unis explique en partie cette fluctuation des cours des matières premières, créant une certaine tension sur les marchés agricoles.
"Ce phénomène est dû à la spéculation et je crois que c’est la vraie question qu’il faut se poser. On n’a pour l’instant aucune indication de nos fournisseurs, donc inutile de s’alarmer", estime Nobert Takoun, président des boulangers, pâtissiers de la Réunion. "Pour l’instant, la récolte n’est pas terminée en métropole, il faudrait peut-être attendre de connaître les quantités de blé produites à l’échelle mondiale", poursuit-il.
Pour l’instant impossible de définir le futur tarif de la baguette de pain. "Je ne peux pas vous dire pour l’instant le prix de la baguette puisqu’on ignore jusqu’où va aller la flambée des prix", précise t-il.
Pour l’heure les autorités attendent "d’avoir une visibilité sur l’ensemble des stocks" ainsi que sur "l’état anticipé des récoltes" pour prendre une décision. Faut-il s’attendre à une augmentation avant la fin de l’année ? Non, selon Nobert Takoun qui pense que les prix ne peuvent pas s’envoler mais ce, uniquement à l’heure actuelle.
A la Réunion, l’Urcoopa prévoit elle aussi une augmentation sur le maïs d’ici le mois de septembre, mais aucune fourchette de prix n’est encore établie. Jean-Hugues Cher, éleveur de volailles à Sainte-Marie utilise chaque jour des sacs de maïs pour nourrir ses bêtes. Pour lui, les prix de ces produits sont un peu chers. "On les achète dans des magasins spécialisés et on est obligés d’aller dans ces commerces", précise t-il.