Quelques jours après la signature de la première commande de carburant par la coopérative des transporteurs, le syndicat des gérants de stations-service alerte l’opinion et les pouvoirs publics sur les conséquences d’un tel dispositif pour la profession de pompiste. L’organisation syndicale assure que 1500 emplois sont directement menacés par cette mesure et que les patrons seront contraints de licencier du personnel pour faire face à la concurrence.
Entre le gasoil à moins d’un euro le litre et les pompistes, le syndicat des gérants de stations-service affirme qu’il faudra choisir. Alors que le projet de carburant à bas coût fait son chemin, les patrons des stations-essence redoutent de devoir licencier des pompistes pour pouvoir s’aligner sur la concurrence.
Selon le syndicat, la concrétisation de ce projet ambitieux entraînerait la suppression de 1500 emplois dans l’île. Bernard est pompiste depuis plus de douze ans, et comme beaucoup de ses collègues, ce père de quatre enfants s’inquiète pour son avenir.
Dans le cas où le dispositif mis en place par la CCIRPP (Chambre des Carburants d’Intérêt Régional et de Produits Pétroliers) serait pérennisé, les gérants des stations-service de La Réunion indiquent qu’ils seront dans l’obligation de sortir du modèle actuel et de procéder à des licenciements.
Face à cette polémique, Joël Mongin, l’un des instigateurs du projet de carburant moins cher, se défend de vouloir détruire une profession. Le Président du syndicat Lo-Fer assure au contraire que l’arrivée du gasoil à moins d’un euro permettra la création de nouveaux emplois. D’ici 2012, la CCIRPP prévoit d’acheminer jusqu’à 300 millions de litres de carburant par mois, qu’elle vendra tant aux professionnels qu’aux particuliers.