Une entreprise sud-africaine envisage de construire un centre commercial et un hippodrome sur une parcelle agricole de 35 000 m2. Excédés, les planteurs concernés demandent l’abandon du projet.
Ils sont une dizaine de planteurs à exprimer leur inquiétude et leur colère depuis l’annonce de la mise en place d’un projet sur les terres agricoles qu’ils exploitent au Gol, à Saint-Louis.
Une dizaine de professionnels sont concernés par ce déménagement probable. Au coeur des débats, le projet d’une entreprise sud-africaine qui envisage de créer un centre commercial d’une superficie de 35 000m2. Le programme prévoit également l’implantation d’un hippodrome à l’entrée de la ville de Saint-Louis.
Ces nouvelles structures qui pourraient voir le jour entre la quatre voies et l’usine du Gol sont critiquées par les agriculteurs installés dans le secteur. Les exploitants se disent fermement opposés à l’usage de parcelles agricoles fertiles au service de programmes fonciers. Ils demandent l’abandon pur et simple du projet.
Au total, ce sont 80 hectares de cannes et d’ananas qui pourraient disparaître. Jean-Paul Ablezot cultive ses terres près de l’usine du Gol depuis 17 ans. L’agriculteur produit ici un tonnage supérieur a la moyenne. Il voit le projet de construction de centre commercial comme la mort de son activité.
Une réunion a eu lieu il y a quelques jours entre porteurs du projet et exploitants agricoles. Mais toujours aucun accord entre les partis. Les planteurs en colère déplorent un manque de concertation et dénoncent un passage en force.
Dans ce débat, un élu a fait parler de lui en prenant position. Le député-maire de Saint-Leu Thierry Robert a exprimé son soutien aux agriculteurs concernés. Selon lui, le projet de construction d’un centre commercial et d’un hippodrome au Gol est "insensé".
Les agriculteurs demandent l’aide de l’Etat pour pouvoir conserver leur outil de travail.