C’est quitte ou double pour le groupe Caillé. Le Tribunal de commerce dira ce mardi s’il valide ou non le plan de sauvegarde présenté par François Caillé. La Justice devra statuer et décider si le plan soumis est viable, autrement dit, s’il permettra de rembourser la dette abyssale du groupe. Dans la tourmente depuis 2009, le groupe Caillé s’est déjà détaché de 18 filiales sur 45.
Un nouveau rendez-vous judiciaire pour les dirigeants du groupe Caillé. Ce mardi, la direction fera face à la Justice pour la énième fois. En grande difficulté financière depuis la crise de l’automobile, le groupe avait bénéficié en juillet 2009 d’une procédure de conciliation.
Endetté à hauteur de de 221 millions d’euros, François Caillé avait saisi en mars 2010 le tribunal de commerce en vue de placer ses 45 filiales sous le coup d’une procédure de sauvegarde.
A ce jour, 18 entreprises du groupe, basées à La Réunion, dans la Grande Île et à Mayotte du groupe ont été liquidées ou vendues. 700 emplois ont été supprimés dans les deux principales branches de Caillé que sont l’automobile et la grande distribution.
L’audience de ce mardi sera capitale. Le tribunal devra se prononcer sur ce plan de cession et sur le plan de sauvegarde présentés par les avocats du groupe Caillé. Plusieurs hypothèses se dessinent :
- comme l’explique Philippe Jean-Pierre, économiste à l’IAE, la 1ère hypothèse, la plus favorable, consiste à faire en sorte que le tribunal juge crédible le plan de cession. Les recettes qui seront dégagées annuellement par le groupe dans les dix prochaines années permettront d’évacuer le montant total des dettes (évaluées à un peu plus de 150 millions d’euros).
- autre scénario envisageable : le tribunal pourrait exiger des sessions supplémentaires et entamer un certains nombre de redressements judiciaires, voire de liquidations pour un certain nombre d’activités.
L’avis des banques et des créanciers pèsera lourd dans la balance.