Planteurs et industriels étaient réunis ce mercredi au Centre Technique Interprofessionnel de la Canne et du Sucre. Au cœur des discussions : la convention cannes. Les planteurs ont quitté la réunion. Ils réclament toujours une revalorisation du prix de la canne.
Les réunions se succèdent et se ressemblent entre planteurs et industriels. Ce mercredi, les différentes parties avaient rendez-vous au CTICS (Centre technique interprofessionnel de la canne et du sucre) à Saint-Denis.
L’avenir de la filière canne a été débattu. Les planteurs ont réclamé l’ajout d’un avenant à la convention canne actuelle. Le document qui prend fin en 2015, détermine notamment le prix de la canne. Les agriculteurs souhaitent une revalorisation du prix de la tonne vendue aux industriels.
L’avenant, préconisé par la CGPER, a pour but de revoir à la hausse les tarifs. De leur côté, les industriels campent sur leur position. Le prix de la canne ne changera pas avant la fin de la convention. Ils ont proposé le maintien des tarifs actuels pendant deux ans. Date à laquelle interviendra la fin des quotas sucriers. Un soutien confirmé il y a quelques jours par l’Etat.
"Il est inadmissible que l’équipe de Tereos à la Réunion ne nous verse que 17 euros par tonne de canne et 22 euros de subventions publiques ", dénonce Jean-Yves Minatchy. Le président de la CGPER compare les tarifs pratiquées dans l’île à ceux pratiqués dans la zone. "Les paysans canniers sont payés 29 euros par tonne de canne", indique-t-il.
Les planteurs qui exigeaient l’étude de leur avenant ont quitté la table des discussions. Le dossier reste dans l’impasse. Pour les industriels, le prix d’achat ne peut pas être augmenté, en raison de l’avenir encore incertain de la filière.
"Les sucriers européens, qui jusqu’à présent étaient limités en volume de production, pourront produire les quantités qu’ils désireront demain", avance Florent Thibault. le directeur agricole de Tereos ajoute : "On va passer d’un marché qui était déficitaire en sucre à un marché qui va être excédentaire".
Pour le responsable, "la question ce n’est plus de savoir est-ce-qu’on peut produire du sucre mais à quels coûts de production on est capable de vendre notre sucre". Aucune nouvelle rencontre n’est pour le moment prévue. Le calendrier des discussions n’a pas encore été arrêté.