Dumile, Bejisa, sécheresse, les agriculteurs réunionnais ont souffert au cours des deux dernières années. A l’occasion des rencontres avec les acteurs des filières agricoles tenues à la Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt jeudi, l’Etat a annoncé le déblocage d’une enveloppe de 7 millions d’euros pour indemniser 1 224 agriculteurs.
À l’occasion des rencontres avec les acteurs des filières agricoles tenues à la Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) jeudi 24 juillet, les trois conseillers du Président de la République, du Ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, et de la Ministre des outre-mer, ont souhaité rassurer les agriculteurs.
Les interlocuteurs ont réaffirmé le soutien de l’État à l’agriculture réunionnaise. Les indemnisations attendues pour les calamités agricoles dans le cadre du fonds de secours, concernant Béjisa et les recours Dumilé et sécheresse 2012, ont été déléguées, pour un montant de 7 millions d’euros. Une enveloppe destinée à 1224 agriculteurs. Le versement doit débuter la semaine prochaine.
Concernant l’épisode de sécheresse 2013, l’accord a été obtenu pour mobiliser le fonds de secours. Un arrêté préfectoral reconnaissant l’état de calamité agricole et précisant les productions et les zones retenues sera pris dans les prochains jours.
Le dossier canne a également été débattu. L’État a indiqué reconnaître "le rôle majeur de la filière canne en tant que pivot de l’ensemble des filières agricoles et s’engage à garantir les montants actuellement versés dans le cadre de la convention canne jusqu’en 2017."
Autre point crucial, l’État a estimé que "la viabilité de cette filière passe par le maintien des deux usines sucrières, dont celle de Bois-Rouge, mais également des centres de réception des cannes".
Les installations ont fait l’objet d’un accord tripartite entre les industriels, les planteurs et l’État le 24 mars dernier. Un accord qui a pour but de "consolider et de sécuriser l’ensemble de l’organisation logistique du transport de la canne dans le respect impératif de compétitivité de la filière". L’État a engagé l’expérimentation de la procédure de PIG (Projet d’intérêt général) pour préserver, pour l’avenir, les capacités opérationnelles des balances.