Les Réunionnais sont appelés aux urnes dimanche pour voter pour les euro-députés des Outre-Mers. Retour sur le fonds européen de développement régional et son utilisation sur l’île.
À quelque jours des échéances électorales européennes, l’importance de ce scrutin est rappelée par l’utilisation importante des fonds européens à La Réunion, la première région de France en terme de dotation.
Du côté de Saint-Gilles, de nombreux secteurs ont bénéficié des fonds européens pour se lancer ou se développer. Les exemples sont nombreux avec une poissonnerie, des entreprises de pêche ou encore la société Croisières et Découvertes, qui possédait déjà le Grand Bleu et qui souhaitait augmenter sa flotte de catamarans de loisiers.
Pour cette entreprise, sur plus de 600 000 euros d’investissements, 20% ont été financés par l’Europe. "C’était important car sinon, on devait acheter un bateau 20% moins cher et alors rogner sur la qualité du service et qui ne nous rend pas concurrentiel pour lutter à armes égales avec le reste de la région océan Indien", explique le gérant de la société.
Pour les chefs d’entreprises, les aides fournies par le Fonds européen de développement régional est primordial pour les entreprises réunionnaises : "On a besoin d’investir et il est très difficile pour les sociétés françaises en général et réunionnaises en particulier de réaliser ces investissements."
Le Feder est très utilisé à La Réunion, c’est ce que soulignait Thierry Repentin, ancien ministre des affaires européennes, lors de son voyage sur l’île en février : "La Réunion est la première région de France en terme de dotation par l’Europe, elle sera de 2,1 milliards d’euros entre 2014 et 2020".