Patrick et Guillaume se sont dit oui ce matin devant le maire de Cabestany, petite ville de Perpignan dans les Pyrénées-Orientales. Un mariage symbolique pour relancer le débat sur la légalisation du mariage homosexuel.
Le maire communiste de Cabestany a célébré le troisième mariage homosexuel français ce matin. Un mariage qui n’a aucune valeur légale car il ne sera pas inscrit sur le registre de l’état civil.
Les deux conjoints, Patrick et Guillaume ont voulu médiatiser cet événement pour relancer le débat dans la présidentielle de 2012. Le mariage entre personnes de même sexe est interdit en France alors qu’il est autorisé dans dix pays dans le monde, dont cinq européens. Les deux époux affirment au micro d’Europe 1, "en première partie c’est un acte pour nous, un acte d’amour. Mais c’est un acte militant. Autant que ça serve à quelque chose, à faire avancer les mentalités".
Quant au maire de Cabestany, Jean Vila il assume son acte et affirme qu’il "fallait engager le débat public. Il faut qu’il soit suivi d’un acte d’espoir. Il n’y a aucun acte de fait de société qui se soit passé sans lutte et sans être à un moment donné hors-la-loi. Aujourd’hui les maires doivent se bouger puisque ce sont les seuls à pouvoir marier".
Les réactions ont été nombreuses suite à ce mariage. La secrétaire d’Etat à la famille, Claude Greff a dénoncé une "provocation électoraliste à la veille de l’élection présidentielle" de la part du maire, une initiative, qui ne fait que "crisper les positions", rapporte Le Monde. Nicolas Gougain, porte-parole du collectif d’associations lesbienne, gay, bi et trans (LGBT), "c’est un combat de société qu’il faut mener pour faire avancer le schmiblick. On dit que la France est un pays moderne, à l’avant-garde, mais on va être le dernier pays d’Europe à légaliser".
C’est sous une pluie de roses et devant des caméras de la presse que les deux hommes ont célébré leur union aujourd’hui pour le meilleur et pour le pire.
