Quelques jours après l’explosion qui a fait quatre morts et une cinquantaine de blessés samedi 12 janvier à Paris, les proches de la touriste espagnole décédée ont dénoncé la passivité des témoins. Ils ont eu le sentiment d’avoir été "complètement abandonnés".
Laura Sanz Nombela (38 ans), mère de trois enfants âgés de 3, 5 et 10 ans, est originaire de la région de Tolède. Elle passait un week-end en amoureux avec son mari à Paris et logeait à l’hôtel situé juste en face de la boulangerie, complètement détruit le matin du samedi 12 janvier. La trentenaire était l’une des quatre victimes d’explosion. Avec beaucoup d’amertume, son père est revenu sur ce drame dans les colonnes du quotidien El Pais, selon LCI.
D’après le père de famille, au moment de l’explosion, son gendre avait demandé de l’aide depuis la fenêtre de leur chambre. "Tout le monde était occupé à filmer la scène avec son téléphone" et personne ne serait venu l’aider. Luis Miguel est néanmoins parvenu à confier sa femme à un pompier, qui l’avait prise en charge avant l’arrivée de l’ambulance. Mais, une fois à l’hôpital la jeune femme a succombé.
A cause du manque d’attention du personnel de l’hôpital, le père déplore par ailleurs le fait d’avoir dû errer une heure et demie avant de trouver le dépôt où se trouvait le corps de Laura. "Nous étions à la porte, en train d’attendre, il n’y avait même pas un endroit pour prendre un café", raconte-t-il.
La famille s’est sentie abandonnée. Elle aurait même déposé plainte. De son côté, l’ambassade d’Espagne essaie d’accélérer la procédure de rapatriement du corps, qui devrait prendre théoriquement dix jours. Là, le père se serait encore plaint d’un manque d’aide et de soutien psychologique, notamment pour trouver un logement.