Deux squats occupés par une cinquantaine de Roms ont été évacués par les forces de l’ordre mardi 10 août, dans l’Hérault. Ces évacuations ont été réalisées à la demande des propriétaires des lieux. Aucun incident n’a été signalé au cours de ce grand nettoyage, indique la préfecture de Montpellier.
Le premier squat était implanté à Montpellier et le second à Lattes. Les Roms ont été sommés de libérer les deux sites en vertu des ordonnances d’expulsion prononcées il y a plusieurs mois par le tribunal de Montpellier. L’opération a été menée par une cinquantaine de policiers.
Des agents de l’Office français de l’immigration et de l’intégration chargés de proposer des aides au retour volontaire, et ceux de la Direction de la cohésion sociale qui gèrent des organismes d’hébergement d’urgence, ont assisté à ces deux évacuations.
Selon la préfecture de Montpellier, treize obligations de quitter le territoire français (OQTF) avaient été notifiées mais les personnes concernées étaient absentes.
Ces nouvelles évacuations interviennent après celle d’un camp illégal de Roms à Saint-Etienne. Le président Nicolas Sarkozy avait annoncé fin juillet sa volonté de faire évacuer au moins 300 camps illégaux de Roms et de gens du voyage, sans toutefois renoncer à la politique de développement des aires d’accueil dédiées aux populations nomades.
Selon le député UMP Thierry Mariani, cette politique du gouvernement bénéficie d’un solide soutien de la population. Cet élu du Vaucluse a rappelé que 79 % des Français sont favorables à l’évacuation des camps illégaux, selon un récent sondage de l’IFOP.
Néanmoins, les mesures de sécurité annoncées par le gouvernement font grincer des dents du côté des associations de défense de libertés, à l’image de la Ligue des Droits de l’homme.
La politique du gouvernement français vis-à-vis des Roms, et plus largement son attitude envers les minorités, devrait être examinée dès ce mercredi 11 août par le comité de l’ONU chargé de la lutte contre les discriminations. Les débats devront tourner autour des thèmes majeurs tels que l’identité nationale, la politique d’immigration ou encore la discrimination à l’égard des Roms.