Dans quelques heures s’ouvre au Palais d’Iéna la conférence sociale qui réunira jusqu’à demain : ministres, syndicats et patronats. François Hollande donnera le coup d’envoi de cette conférence.
300 personnes, issues des syndicats et patronats, vont se concerter durant deux jours avec les membres du gouvernement sur le thème de l’
emploi, du service public, des retraites, du redressement économique, de l’égalité homme/femme, des salaires, de la formation. Sept tables rondes à partir desquelles le chef de l’Etat espère parvenir à «
des lois ou des compromis » qui pourront être mises en œuvre d’ici quelques mois.
Mardi après-midi, c’est le premier ministre, Jean-Marc Ayrault lui-même qui fera la synthèse de tout ce qui a été dit durant les échanges. Une feuille de route, en quelque sorte de sortie de crise, en découlera. Elle constituera un engagement commun sur les principaux volets sociaux sur lesquels l’Exécutif, les syndicats et les patronats peinent à conjuguer leurs objectifs.
Le chômage :
La CFDT demande la mise en place d’ « un plan national d’urgence de formation des demandeurs d’emploi » et « un renforcement du chômage partiel ». De son côté, la CGT réclame « une remise à plat de toutes les aides publiques aux entreprises ».
L’Exécutif lui, devra réaffirmer les promesses de campagnes de François Hollande. Entre autres « la création de 500 000 contrats de génération, la mise en place de 150 000 emplois d’avenir, l’interdiction des licenciements boursiers ou encore l’obligation de trouver un repreneur pour une entreprise qui veut fermer un site alors qu’elle fait des bénéfices », comme le rappelle France TV.
Les retraites :
Les partenaires sociaux attendent de cette rencontre tripartite une « négociation globale » sur « l’âge légal de départ à la retraite, la prise en compte de la pénibilité, le montant des pensions et l’évolution des recettes indispensables à la pérennité de notre système de retraite », comme l’avait promis Hollande en janvier.
Le coût du travail :
Un sujet qui divise sérieusement patronats et syndicats. Le Medef a déjà une position bien claire là-dessus : il faut revenir sur la question du coup de travail qui, selon un rapport de la Cour des Comptes en mars 2011, est beaucoup plus élevé en France qu’en Allemagne. L’organisation patronale souhaite donc une baisse des charges sociales et l’augmentation de la TVA et la CSG (Ndlr contribution sociale généralisée pour financer la sécurité sociale) en contrepartie.
Le traitement de la fonction publique :
Là encore, les opinions divergent. A l’heure où le gouvernement entend engager un tour de vis assez drastique dans le milieu de la fonction public, la plupart des organisations syndicales demande « une évaluation contradictoire des réformes antérieures » avant toute décision.
En somme, ce ne sont pas les sujets qui manquent pour ces deux jours de débats qui s’annoncent assez houleux. Néanmoins, chaque participant s’accorde à dire que le moment est opportun pour engager la discussion et parvenir à des décisions où chaque partie trouve un peu sa place.
Sources : France TV- 20 Minutes