Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le président de la République François Hollande veut "prolonger l’état d’urgence jusqu’à la présidentielle". Son Premier ministre Manuel Valls a confirmé qu’une telle demande allait se faire prochainement au Parlement.
Le président de la République François Hollande a affirmé, le mardi 15 novembre, depuis Marrakech (Maroc), qu’il voulait "prolonger l’état d’urgence jusqu’à l’élection présidentielle" en 2017. Dans une interview accordée à France 24, RFI et TV5 Monde, l’hôte de l’Élysée a précisé que les risques terroristes sont encore élevés. "Nous avons besoin de mesures qui sont, c’est vrai, exceptionnelles. Et dès lors qu’il va y avoir ces prochaines semaines une élection présidentielle, des rassemblements, le gouvernement m’a fait la proposition de prolonger l’état d’urgence et ce sera soumis au Parlement", a-t-il déclaré comme rapporté par Libération.
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Au cours de son interview, François Hollande a indiqué qu’"environ 600 Français ou résidents autrefois en France sont sur les terrains de Syrie et d’Irak parmi les djihadistes". D’après le chef d’État français, si jamais ces personnes décidaient de revenir sur le territoire de l’Hexagone, ils "sont appréhendés, arrêtés et soumis aux procédures judiciaires". François Hollande a notamment félicité la coopération des services de renseignement qui permettent de ne laisser filtrer aucune de ces personnes soupçonnées d’avoir pratiqué le djihad.
L’annonce a été confirmée dans l’après-midi du mardi 15 novembre à Paris par le Premier ministre Manuel Valls. Le chef du gouvernement a déclaré que l’exécutif allait faire la demande d’une nouvelle prolongation de l’État d’urgence jusqu’à la fin de la présidentielle française d’avril à mai 2017. Le régime de l’état d’urgence permet notamment d’appliquer des assignations à résidence. Par ailleurs, il élargit les possibilités de perquisitions.