Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé mercredi la fermeture administrative de quatre mosquées situées en région parisienne. Ces lieux de culte étaient soupçonnés de promouvoir l’islamisme radical.
Quatre mosquées, situées respectivement dans les Yvelines, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne, ont été fermées ce mercredi 2 novembre sur ordre du ministère de l’Intérieur. Ces lieux de culte musulmans sont soupçonnés de promouvoir une idéologie radicale. Cette fermeture a été décidée conformément au "fondement des dispositions de l’article 8 de la loi sur l’état d’urgence permettant la fermeture des lieux de culte au sein desquels sont tenus des propos constituant une provocation à la haine ou à la violence ou une provocation à la commission d’actes de terrorisme ou faisant l’apologie de tels actes", comme le ministère l’a précisé dans son communiqué.
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Depuis la mise en vigueur de l’état d’urgence après les attentats du 13 novembre, le ministère de l’Intérieur a procédé à plusieurs fermetures de lieux de cultes islamiques. D’après les précisions apportées par Bernard Cazeneuve le 12 octobre, une vingtaine de mosquées et de salles de prières présumées radicalisées avaient été fermées. La décision d’arrêt des activités religieuses prend effet dans l’immédiat, selon le premier flic de France. "Sous couvert de but cultuel", les quatre mosquées fermées "abritaient des réunions visant en réalité à promouvoir une idéologie radicale, contraire aux valeurs de la République et susceptible de constituer un risque grave d’atteinte à la sécurité et à l’ordre publics", a précisé le ministère de l’Intérieur.
Parmi les quatre mosquées fermées se trouve la mosquée Al-Islah de Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne) qui aurait caché une école coranique clandestine. L’infrastructure avait été découverte fin août au cours d’une perquisition. Les autorités françaises déclarent que douze personnes condamnées en avril pour leur participation présumée à une filière jihadiste à destination de la Syrie auraient fréquenté l’école en question.
La seconde mosquée se trouve dans les Yvelines, il s’agit de la salle de prières d’Ecquevilly. D’après les informations communiquées par le ministère de l’Intérieur et rapportées par RTL, il s’agit d’"un lieu de référence influent de la mouvance salafiste, prônant un islam rigoriste, appelant à la discrimination et à la haine, voire à la violence".
Il y a également eu la mosquée Al Rawda, à Stains, en Seine-Saint-Denis. Accueillant entre 500 et 600 personnes pour la prière du vendredi, ce lieu de culte "compte parmi ses anciens fidèles de très nombreux individus jihadistes". Ces derniers auraient déjà fomenté un attentat terroriste sur le territoire de l’Hexagone.
Enfin, la mosquée de Clichy-sous-Bois serait également fréquentée par de nombreuses personnes ayant un lien avec le jihad.
Source : RTL, Europe 1
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