Le président de la République François Hollande a rendu hommage aux Tziganes, ou Roms, soixante-dix ans après la libération du dernier camp où des membres de leur communauté étaient internés pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le président de la République François Hollande a prononcé ce matin un discours rendant hommage aux Roms ou Tsiganes, soixante-dix ans après la libération du dernier camp où étaient détenus des membres de leur communauté durant la Seconde Guerre mondiale. Il a reconnu la responsabilité de la France dans l’internement des membres de cette communauté pendant cette période sombre.
"Le jour est venu et il fallait que cette vérité soit dite", a dit François Hollande. "La République reconnaît la souffrance des nomades qui ont été internés et admet que sa responsabilité est grande dans ce drame", a-t-il poursuivi lors de la cérémonie d’hommage, où étaient présents plusieurs survivants de la Seconde Guerre mondiale.
Un hommage national a été rendu ce matin aux Roms sur le site de l’ancien camp de Montreuil-Bellay, en Maine-et-Loire. Il s’agit du plus grand des 31 camps gérés par les autorités françaises. Entre 6 000 et 6 500 membres de cette communauté y ont été emprisonnés. Une dizaine d’anciens détenus assistaient à la cérémonie présidée par François Hollande.
En juillet 2010, l’État avait franchi un premier pas vers la reconnaissance de la participation de la France dans cet internement familial par la voix de l’ancien secrétaire aux Anciens combattants Hubert Falco. C’était lors de la Journée nationale de la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français. Et en décembre 2015, le gouvernement avait aussi rendu hommage aux Tsiganes internés dans le camp de Jargeau, dans le Loiret.
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