Jerome Delay/AP/SIPA
Après le démantèlement de la "Jungle", plusieurs migrants mineurs sont encore bloqués à Calais. Londres a donc appelé Paris à assurer leur protection.
Le dialogue est tendu entre la France et le Royaume-Uni au sujet des mineurs de Calais. Alors que l’évacuation des migrants a débuté lundi, plusieurs mineurs ont encore passé la nuit en bordure du campement devant les portes fermées du centre d’accueil pour mineurs. La préfète du Pas-de-Calais a affirmé mercredi que les négociations avec Londres allaient bon train. Toutefois, au lendemain de sa déclaration, le gouvernement britannique a interpellé Paris. Cette sollicitation a surpris les autorités françaises qui ont rappelé le Royaume-Uni à ses "responsabilités". Un communiqué du gouvernement a annoncé la rencontre entre la ministre britannique de l’Intérieur, Amber Rudd et son homologue français Bernard Cazeneuve. La discussion insistait sur la nécessité de protéger des enfants qui se trouvent toujours à Calais "comme il se doit".
La ministre britannique a évoqué l’ouverture spéciale d’une dizaine de centres d’accueil dans tout le territoire français. Cette annonce relayée le 26 octobre par la préfète du Pas-de-Calais a surpris Bernard Cazeneuve et Emmanuelle Cosse. "Ces personnes poursuivent un projet migratoire d’installation au Royaume-Uni", ont-ils rappelé dans un communiqué commun repris par RTL. "Fidèle aux engagements internationaux qu’elle a pris, [la France] a assumé ses responsabilités dans un esprit de solidarité et sans jamais se dérober", ont-ils précisé.
Au cours du démantèlement de la "Jungle" de Calais, près de 1 451 mineurs ont été "mis à l’abri" en France. De son côté, le Royaume-Uni a donné son accord pour accueillir 274 mineurs isolés. "Les mineurs ayant des liens familiaux au Royaume-Uni ont droit, en vertu du règlement Dublin III, à bénéficier de la réunification familiale dans ce pays", ont précisé les deux ministres français. Ces derniers ont alors appelé le gouvernement britannique à prendre "rapidement ses responsabilités" par rapport à l’accueil des mineurs souhaitant être transférés au Royaume-Uni.
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