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Une étude portant sur 29 000 Français a permis d’établir des statistiques inquiétantes. En France, 56,8% des hommes et 40,9% des femmes souffrent de surpoids ou d’obésité.
L’étude, qui a couvert 29 000 personnes, démontre que l’obésité et le surpoids touchent de plus en plus de personnes en France. Et le phénomène est de toute évidence lié aux inégalités sociales. Les enseignements de cette étude, publiée dans le Bulletin épidémiologiste hebdomadaire, sont inédits, car la cohorte suivie est sans précédent, note Europe 1.
En effet, les auteurs de cette étude ont analysé l’IMC (indice de masse corporelle) de 29 000 Français âgés de 30 à 60 ans. Ce chiffre, qui est le résultat d’un croisement entre la taille et le poids, indique un surpoids quand il est supérieur à 35 et une obésité quand il est au-dessus de 30.
Selon toujours cette étude, 56,8% des hommes souffrent d’obésité ou de surpoids, 40,9% des femmes étant dans la même situation. Cette différence entre les deux sexes se retrouve dans de nombreuses autres études et s’explique par le fait que le surpoids est socialement mieux accepté chez les hommes que chez les femmes.
Mais ces chiffres sont supérieurs à ceux d’autres bilans. Une étude datant de 1980 par exemple rapportait un taux d’obésité de seulement 6%. Mais, pour la présente étude, un nouvel indicateur a été pris en compte : celui de l’obésité abdominale, soit un tour de taille de plus de 94 cm chez les hommes et de plus de 80 cm chez les femmes.
D’après Sébastien Czernichow, professeur de nutrition et chef du service de nutrition de l’Hôpital européen Georges-Pompidou, aussi coauteur de l’étude, "ces chiffres montrent que l’obésité reste un problème sanitaire majeur".
Des inégalités sont également observables selon l’âge et la classe sociale. Ainsi, les plus de 60 ans présentent les taux d’obésité les plus élevés. Les femmes gagnant moins de 450 euros par mois comptent aussi 30% d’obèses parmi elles, alors que celles qui gagnent plus de 4 200 euros ne sont touchées qu’à hauteur de 7%. Le même écart se retrouve chez les hommes, bien que moins flagrant.
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