La députée Isabelle Attard a évoqué une affaire de violences du ministre Jean-Michel Baylet envers son ancienne attachée parlementaire. Les faits remontent en 2002 quand le ministre était encore sénateur.
Une séance à l’Assemblée nationale portant sur un des articles du projet de loi Montagne a viré à l’affrontement direct entre le ministre Jean-Michel Baylet et la députée écologiste Isabelle Attard, le mardi 11 octobre. Cette dernière, qui a déjà porté plainte avec trois autres femmes contre Denis Baupin en mai dernier pour harcèlement sexuel, a posé une question orale à Jean-Michel Baylet sur le thème de la violence faite aux femmes.
"Le 11 février 2002 monsieur le ministre, votre collaboratrice parlementaire a porté plainte contre vous. Elle était à votre domicile lorsque vous l’avez frappée au visage à plusieurs reprises, vous avez enfermé votre collaboratrice chez vous, vous l’avez contrainte sous la menace de nouveaux coups à rédiger une lettre de démission. Vous avez chassé votre collaboratrice (Bernadette Bergon, NDLR) de chez vous en pleine nuit entièrement dévêtue et pieds nus. Ces faits ont été rapportés le 10 mars 2016", a accusé Isabelle Attard, comme rapportée par RTL.
À ce moment, le micro a été coupé puis rallumé par Laurence Dumont, la présidente de la séance du jour. "Vous ne serez jamais condamné parce que vous avez acheté le silence de votre victime", dénonce Isabelle Attard à Jean-Michel Baylet. Selon les informations communiquées à l’époque par le site Buzzfeed, "le sénateur avait après les faits passé une transaction secrète avec Bernadette Bergon" afin de passer sous silence cette affaire de violence faite aux femmes. L’incident avait ensuite été classé sans suite par le parquet de Toulouse.
C’est d’ailleurs sur ce dernier point que le ministre a apporté un élément de réponse. "On peut tout romancer mais il y a eu une instruction judiciaire dans cette affaire et elle a été classée sans suite. Les choses ne se sont pas passées comme vous le racontez. Le procureur de la République n’aurait jamais classé sans suite si les choses avaient été telles que vous le dîtes", s’est défendu Jean-Michel Baylet. Le parlementaire n’a cependant pas évoqué la fameuse transaction.
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