Le Sénat à majorité de droite s’attaque dès ce lundi à la loi Travail. Cette semaine sera décisive d’autant plus que les syndicats appellent à une forte mobilisation ce mardi à Paris.
Une réécriture de la loi Travail
Les sénateurs veulent aller plus loin dans l’étude de la loi Travail cette semaine alors qu’une nouvelle manifestation est en vue ce mardi dans la capitale. Dans cette perspective, la droite, majoritaire au palais du Luxembourg a réécrit le texte à sa main en réintégrant des mesures qui figurent dans la première version. Ces dernières concernent entre autres le retour du plafonnement des indemnités de licenciement aux prud’hommes, l’élimination des 35 heures ou encore la formation en alternance à partir de 14 ans.
Un vote solennel prévu le 28 juin
Le projet de loi El Khomri, adopté en force à l’Assemblée nationale via le 49-3, sera examiné au Sénat jusqu’au 24 juin avant le vote solennel prévu le 28 juin. "Ce que l’on veut, c’est que les salariés et les employeurs aient la faculté de se mettre d’accord ensemble sur le niveau de temps de travail dans la semaine, à la carte, en apportant des garanties pour que les salariés n’y perdent pas", résume le sénateur Jean-Baptiste Lemoyne (Les Républicains), co-rapporteur du texte sur le récit de L’Express. Afin de trouver un accord sur ce texte à l’origine de nombreuses tourmentes, il fera l’objet d’une commission mixte paritaire Assemblée/Sénat. Dans le cas échéant, l’Assemblée nationale aura le dernier mot. Cette fois encore, le Premier ministre Manuel Valls aura probablement recours au 49-3.
De leur côté, les syndicats ne lâchent pas prise et prévoient un nouveau mouvement ce mardi 14 juin. Ils envisagent une forte mobilisation d’autant plus qu’aucun match des Bleus n’est prévu demain.