Une expertise financière a conclu que les tarifs pratiqués par Bygmalion n’étaient pas extravagants, éloignant la thèse des surfacturations. Les parties disposent d’un délai pour demander de nouvelles investigations.
L’enquête sur l’affaire Bygmalion est terminée depuis lundi dernier, rapporte Le Parisien qui rappelle également qu’il s’agit d’un système de fausses factures et des soupçons d’explosion du plafond des dépenses lors de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012. Les juges ont écarté l’hypothèse de surfacturation un temps évoqué.
La clôture de l’enquête ouvre un délai durant lequel les parties peuvent demander de nouveaux actes d’investigation, avant les réquisitions du parquet de Paris puis la décision finale des juges d’instruction sur la tenue d’un procès.
L’affaire Bygmalion met en cause des cadres de l’ex-UMP, des dirigeants de la société de communication Bygmalion et de sa filiale événementielle Event and Cie, ainsi que des experts-comptables. En tout, quatorze personnes ont été mises en examen dans l’enquête ouverte notamment pour faux, abus de confiance et escroquerie.
Parmi ces personnes citées dans l’affaire Bygmalion figure évidemment l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, qui était signataire d’un compte de campagne massivement sous-évalué aux yeux des enquêteurs dans un premier temps. Ses dépenses réelles ont été estimées à plus de 40 millions d’euros, contre un plafond fixé à 22,5 millions. Il est mis en examen pour financement illégal.
Avec sa mise en examen pour corruption dans l’affaire des écoutes, Nicolas Sarkozy abordera bientôt la primaire pour la présidentielle de 2017 avec une double menace de renvoi en correctionnelle. Mais il semble hypothétique, vu les délais de procédure, qu’un éventuel procès ait lieu avant l’élection.