La ministre de l’Education nationale Najat Valllaud-Belkacem et le ministre de la Ville Patrick Kanner ont demandé au préfet de Marseille d’évaluer l’ensemble des éléments de sécurité, de salubrité et de santé publique.
La ministre de l’Education nationale Najat Valllaud-Belkacem et le ministre de la Ville Patrick Kanner ont adressé une lettre, dont le contenu a été révélé par La Provence, au préfet de Marseille, lui demandant de dresser un état des lieux des écoles à Marseille. Ce bilan devrait intégrer des éléments de sécurité, de salubrité et de santé publique.
Cette demande du gouvernement est consécutive à une lettre d’une enseignante des quartiers nord de Marseille décrivant l’état déplorable dans lequel se trouvent les établissements scolaires : murs moisis, des élèves en doudoune, car la classe n’est plus chauffée, ou des délais allant jusqu’à six mois pour réparer un robinet. La colère de cette enseignante a été largement relayée par les parents d’élèves.
Hier, Yves Moraine, maire des 6e et 8e arrondissements de Marseille et proche du maire de la ville, le maire Les Républicains Jean-Claude Gaudin a affirmé qu’il n’y a pas de laisser-aller, "pas d’apartheid, pas de fermeture des yeux" sur les écoles de la ville. Il a argué que les discussions politiques autour des infrastructures sont "indignes, inacceptables et intolérables".
À Marseille, la ville est en charge de l’entretien de 444 écoles publiques fréquentées par plus de 73 000 élèves. "Évidemment, on peut toujours trouver un robinet qui ne fonctionne pas à un endroit, du Linoléum qui se décolle, voire un toit qui fuit", a ironisé Yves Moraine, mais il a souligné que la mairie avait consacré 31,5 millions d’euros à des travaux de rénovation dans ces établissements scolaires.