Enquête sur les agressions sexuelles à Paris : 12% des viols ont été commis sur la voie publique

Le Parisien a publié une étude sur les agressions sexuelles à Paris, réalisée par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). Une enquête inédite qui met en avant "les caractéristiques des viols commis à Paris sur une période précise (2013 et 2014) ayant donné lieu à une plainte". Au total 688 agressions ont été déclarées aux autorités durant cette période. Sur ces 688 agressions, 90 ont été commises sur des mineurs. Le quotidien francilien a pu exploiter les données et livre quelques détails essentiels.

Les quartiers dangereux
Les Ier, Xe et XIe arrondissement sont les quartiers où les taux d’agressions sexuelles sont les plus élevés. En effet, d’après l’enquête, certains quartiers sont plus dangereux que d’autres. Les chercheurs ajoutent à la liste : le quartier des Halles, l’axe boulevard de Sébastopol-quartier République, la gare du Nord, la gare Montparnasse, l’axe place de Clichy-place Pigalle et le boulevard Barbès. Sachez en outre que 12% des viols ont été commis sur la voie publique. La majorité des agressions (74%) ont lieu dans des lieux privés, et notamment dans des habitations. Par ailleurs, 73% des viols sont commis la nuit et 40% le week-end.

Le portrait-robot du violeur
L’enquête de l’ONDRP a également mis en exergue le profil type de l’agresseur. Au total, 322 individus, que des hommes, ont été identifiés par la police. "Seules quatre femmes ont été mises en cause mais uniquement pour des faits sur mineurs", rapporte Le Parisien. Dans le détail, les agresseurs ont en moyenne 34 ans. Plus de la moitié d’entre eux sont de nationalité étrangère (52%) et 44% sont sans emploi, rapporte le quotidien. 48% d’entre eux étaient connus des services de police, dont 20% pour des infractions sexuelles.

La victime type
En 2013 et 2014, 553 personnes (des femmes) ont été victimes de viols. "Concernant l’âge des victimes, on peut remarquer que plus la tranche d’âge est élevé, moins il y a de victimes", analyse l’étude, la moyenne d’âge étant de 30 ans pour les victimes. Des femmes de nationalités étrangères (31%, dont un tiers des Européennes) ont également subi des agressions sexuelles. Fait intrigant : la plupart des victimes (49%) sont des cadres et/ou ont des professions intellectuelles supérieures. Autre détail sur les victimes : 255 étaient intoxiquées au moment des faits. Dans la grande majorité, il s’agit d’une consommation d’alcool. Enfin, dans presque la moitié des cas, la victime connaît son agresseur.

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