Une enquête menée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pointe de "nombreuses anomalies" concernant la sécurité des cigarettes électroniques.
Les professionnels de santé vantent depuis des mois les mérites de la cigarette électronique qui selon eux est moins nocive que le tabac classique. Mais la cigarette électronique est actuellement sur la sellette. La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) vient en effet de publier une étude alarmante. D’emblée, la DGCCRF constate de "nombreuses anomalies" concernant la sécurité des cigarettes électroniques. Les chiffres sont alarmants : 90% des liquides prélevés et près de la totalité des chargeurs sont non-conformes et/ou dangereux.
Non-conformités des liquides et chargeurs dangereux
Concrètement, sur 110 analyses chimiques effectuées sur les liquides, cette instance a relevé 90% de produits non-conformes, "l’étiquetage n’étant pas adapté à la composition du produit analysé", comme par exemple sur la présence ou le taux de nicotine. Par ailleurs, 6% de ces produits ont été jugés "dangereux" pour des motifs d’absence d’étiquetage de danger ou d’absence de dispositif de fermeture de sécurité pour enfants. La DGCCRF s’est également intéressée aux chargeurs. Sur les 14 modèles pris au hasard et analysés, la quasi-totalité sont non-conformes et 9 sont même déclarés dangereux en raison du risque de choc électrique lié à un défaut d’isolation.
Plus de 60 000 produits retirés de la vente
Au total la DGCCRF a déjà procédé à plus de 60 000 retraits de cigarettes électroniques et veut renforcer les contrôles. La DGCCRF indique être "en contact permanent avec les professionnels du secteur (fabricants, importateurs, distributeurs, buralistes, etc.) afin que la réglementation soit davantage respectée". Elle annonce qu’elle va "continuer ses enquêtes visant à contrôler ce secteur d’activité". Le marché français étant le plus important en Europe, près de 3 millions de Français "vapotent" aujourd’hui quotidiennement.
La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes