François Hollande a rendu un hommage solennel aux quatre héros de la Résistance. Dans son discours, il a a appelé au « devoir de vigilance » et de « résistance » face à « l’indifférence »
Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay ont fait leur entrée au Panthéon, mercredi. La cérémonie a été présidée par François Hollande qui a rendu hommage à ces "Quatre destins, quatre chemins, quatre histoires qui donnent chair et visage à la République".
Evoquant ces "grands Français", le président a affirmé qu’ils sont "Admirables, sans avoir voulu être admirés, reconnus, sans avoir cherché à être connus, célébrés, sans avoir imaginé être célèbres". Avant de revenir sur le parcours de chacun des 4 panthéonisés, le locataire de l’Elysée a également souligné les différences entre Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette, Germaine Tillion et Jean Zay - hommes et femmes, communistes et gaullistes, catholiques et franc-maçons -, qui étaient "gouvernés par les mêmes forces, animés par les mêmes passions, soulevés par le même idéal". Pour le président, ils "ont en commun d’avoir fait de leur vie un destin", d’avoir " donné à leur patrie une destinée, tel est le sens de cette cérémonie"
Alors que "d’autres auraient pu être accueillis" au Panthéon, François Hollande a indiqué qu’ils ne sont "pas différents de leurs autres camarades". Ils "symbolisent dans un même ensemble la constance, l’engagement et le courage", a-t-il estimé.
Ce fut également l’occasion pour le président de mettre en garde qu’après 70 ans, les "haines" des "juifs", des francs-maçons ou encore des "libres penseurs" refont surface. Il a alors rappelé que touchant "des journalistes, des juifs, des policiers, toujours des innocents", ces haines ont "toujours les mêmes mots" mais "Avec d’autres figures, dans d’autres circonstances".
Il a également parlé d’un "ennemi contemporain" qu’est l’indifférence dans son discours, citant l’"Indifférence face au fanatisme, au racisme, à l’antisémitisme. Indifférence face aux inégalités, aux injustices, aux indécences. Indifférence face aux catastrophes, aux désordres climatiques, à l’épuisement de notre planète". Il a alors martelé que "À chaque génération incombe un devoir de vigilance et de résistance. Et à chaque individu le choix d’agir"