Avec l’Italie, la France est le dernier pays industrialisé à exiger encore certains vaccins à l’admission des enfants dans les crèches et les écoles.
Le Conseil constitutionnel doit statuer demain sur le caractère obligatoire de certains vaccins, rappelle Le Parisien aujourd’hui. De plus en plus de français s’interrogent sur la pertinence de la vaccination, au grand dam des autorités. Le mouvement anti-vaccin s’est développé ces dernières années en France, principalement grâce au relais d’Internet et des réseaux sociaux, pour le plus grand malheur des autorités sanitaires.
Les vaccins obligatoires sont ceux contre le tétanos, la diphtérie et la polio. "On voit de plus en plus de parents qui arrivent en disant qu’ils ne veulent aucun vaccin ou alors seulement certains", déplore le Dr Robert Cohen, un pédiatre qui coordonne le réseau d’information sur les vaccinations Infovac.
Pour l’heure, les refus complets semblent très minoritaires. Mais le Gardasil, le vaccin contre le papillomavirus, suscite particulièrement des craintes : "Il y a trop d’incertitudes, trop de mauvaises réponses et pas assez de recul", affirme une mère de famille.
Selon le Dr Cohen, le Gardasil, qui vise à prévenir le cancer du col de l’utérus est l’un des vaccins les plus contestés actuellement en France. Il est accusé par ses détracteurs de favoriser diverses maladies neurologiques, dont la sclérose en plaques.
Mais les doutes portent également, dans une moindre mesure, sur le vaccin contre l’hépatite B, une infection virale susceptible de provoquer des décès par cirrhose ou cancer du foie. Ce vaccin a fait l’objet d’une polémique dès les années 90 après une campagne de vaccination dans les écoles. Il est notamment soupçonné d’être à l’origine de plusieurs cas de sclérose en plaques.