Delfeil de Ton, un des fondateurs de Charlie Hebdo, a attaqué Charb dans sa chronique hebdomadaire du Nouvel Observateur. Pour lui, le directeur du journal satirique a fait courir des risques inutiles à son équipe.
L’ancien de la maison de presse hebdomadaire est actuellement âgé de 80 ans et travaillait déjà ailleurs quand l’attentat à Charlie Hebdo a été perpétré par les frères Kouachi. Face à ces attaques, il prévient qu’il va "être désagréable avec Charb" dans ses réactions. Il se demande alors quel est le besoin de Charbn en tant que Chef de "entrainer l’équipe dans la surenchère ?" Ayant quitté une première fois Charlie Hebdo en 1975 et une deuxième fois en 1992, il estime que le directeur de rédaction n’aurait pas dû tenir une ligne éditoriale aussi provocante. Lui de conclure, "je t’en veux vraiment Charb. Paix à ton âme".
Les réactions du clan Charb suite à ses propos de Delfeil de Ton
Selon les détails relatés par le Monde, la chronique de Delfeil de Ton a scandalisé l’avocat de Charlie Hebdo, Maître Richard Malka. Il a même déclaré, "Charb n’est pas encore enterré que L’Obs ne trouve rien de mieux à faire que de publier sur lui un papier polémique et fielleux !" Le directeur du Nouvel Observateur a quant à lui assumé totalement la parution de cet article qui a fait polémique.
D’après l’avis de Mathieu Croissandeau, il aurait été gênant de censurer l’article et par conséquent la voix de Delfeil de Ton, " quand bien même elle serait discordante" en faisant référence aux publications provocatrices de Charlie Hebdo.