Les péripéties de la vie a fait de cet adolescent un vrai calvaire pour le système judiciaire.
Le Figaro s’interroge comment arrêter un mineur multirécidiviste. C’est la question à laquelle font face les policiers par rapport à un adolescent de 14 ans, surnommé la "terreur de Limoges". Il aurait déjà été interpellé une trentaine de fois en deux ans. Depuis ses 12 ans, il écume les rues à coup de vols à main armée.
Quinze jours à peine après sa sortie de prison, le soir du 31 décembre, il récidive. Avec un autre adolescent, il a aggressé trois autres jeunes à l’aide d’un Taser pour leur dérober un Iphone 6. Remis en liberté sous contrôle judiciaire suite à ce délit, il avait interdiction de côtoyer son complice. Mais il contacte par-dessus tout ce dernier dès le lendemain. Les deux ados appellent leur victime pour lui donner rendez-vous sur le parking d’une boite de nuit, sous prétexte de lui rendre son téléphone. Le concerné s’est dit "terrorisé" et sa mère a immédiatement contacté la police. À nouveau convoqué au tribunal, le jeune délinquant n’a pas hésité à récidiver 48h avant son audience, agressant un jeune homme à quelques pas du tribunal… "Il a un sentiment total d’impunité. Toutes les décisions qui lui sont imposées, il passe outre. Au commissariat, nous n’en pouvons plus", confie un officier de police.
Apparemment, la justice paraît impuissante. Issu d’une famille de cinq enfants, de trois pères différents, de parents toxicomanes, l’adolescent a été un temps placé dans des familles d’accueil, mais qu’il rejetait en fuguant. Il a aussi été envoyé en centre éducatifs ouverts, ensuite en centres éducatifs fermés. Après qu’il se soit enfuit de l’un d’entre eux l’an dernier, il a été mis en détention pendant un mois, procédure assez exceptionnelle pour un mineur. La protection judiciaire de la jeunesse a même été tentée de l’envoyer en "stage de rupture au Maroc".