Un Etat incapable de protéger une catégorie de ses citoyens peut-il rassurer tous les autres ?
L’Express rapporte que plus de 7000 juifs de France sont partis s’installer en Israël en 2014, soit plus du double de 2013 où ils n’étaient que 3293, d’après l’annonce faite jeudi par l’Agence juive pour Israël.
Il a été spécifié que c’est la première fois que les juifs de France fournissent le plus gros contingent mondial de l’Alyah, terme hébreu qui désigne l’émigration vers Israël. Pour la deuxième année de suite, leur nombre dépasse les juifs originaires des Etats-Unis (3870 en 2014) et ont devancé pour la première fois les "olim" (immigrants juifs) venant de Russie (4830).
D’après iTélé qui cite le Consistoire de France, cette hausse provient du climat d’insécurité pour les Juifs de France. Et selon le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), ce serait l’antisémitisme le principal motif.
Cette tendance devrait se poursuivre en 2015, estime l’Agence juive, qui annonce l’arrivée de plus de 10.000 nouveaux immigrants issus de France. En tout, 26.500 juifs, un nombre record depuis dix ans, ont rejoint Israël en 2014, soit 32% de plus qu’en 2013. Plus de la moitié d’entre eux ont moins de 35 ans, c’est-à-dire se trouvant dans la classification onusienne de "jeune". Avec 500.000 à 600.000 personnes, la communauté sémite de France est la première d’Europe et la troisième au monde, après Israël et les Etats-Unis.
Un article du site Atlantico du 10 septembre 2014 affirme que "Leur départ n’est pas une bonne chose pour la France. Et peu importe que cela en soit une pour Israël." En effet, "Un Etat qui ne sait pas protéger une catégorie de ses citoyens est incapable de protéger tous les autres."