F.Hollande hué, des manifestants interpellés dont un candidat du FN aux municipales à Paris et un député UMP poignardé, les cérémonies commémoratives de l’Armistice ont été fortement perturbées ce lundi.
Ce lundi, la France rendait hommage à ses soldats morts sur le champ de bataille et commémorait l’acte qui mettait un terme à la première Guerre mondiale.
Mais alors que François Hollande arpentait les Champs Elysées, passant les troupes en revue, un groupe de manifestants arborant un bonne rouge - clin d’oeil aux Bretons en colère - l’ont hué, réclamant entre autres sa démission. Les forces de l’ordre les ont maîtrisés et 73 personnes ont été interpellées.
En tout, 4 personnes ont été placées en garde à vue, dont un leader du Printemps français pour "organisation de manifestation non autorisée", deux autres pour "violences volontaires envers les forces de l’ordre" et une pour "port d’arme prohibée". La plupart des personnes interpellées ne faisaient pas partie des "Bonnets rouges".
Le directeur de cabinet du préfet de Paris, Laurent Nunez a expliqué ce qu’il s’était passé, Le Point rapporte sa déclaration : "les personnes interpellées ont tenté de perturber gravement la cérémonie en s’approchant au plus près du président de la République ou en cherchant à envahir la chaussée au moment du passage du cortège."
Manuel Valls, ministre de l’Intérieur a lui parlé d’incidents causés par "des individus liés à l’extrême droite, au Printemps français, au Renouveau français." Il a ajouté : "il y avait d’ailleurs des personnalités et des candidats du Front National sur les Champs-Elysées". Le ministre a ensuite commenté les événements du jour : "il est vrai que l’extrême-droite n’aime pas la France."
La présidente du Front National, Marine Le Pen a elle décrit les arrestations de militants frontistes comme "arbitraires", évoquant notamment l’interpellation du chef de file du Front National pour les municipales à Paris, Wallerand de Saint-Just.
Concernant la tenue de manifestations pendant la commémoration du 11 Novembre, Marine Le Pen a déclaré : "je désapprouve tout à fait de ce comportement."
En marge du 11 novembre, le député-maire UMP de Châteaurenard dans les Bouches-du-Rhône, Bernard Reynès a lui été agressé à coups de couteau lors de cérémonies de commémoration devant un cimetière. Son pronostic vital n’étant pas engagé, il a quitté l’hôpital où il avait été admis d’après La Provence.
Bernard Reynès souffre de 3 coups de couteau portés dans le dos. L’agresseur a également blessé deux autres personnes dont une adjointe de la municipalité. L’auteur serait un "déséquilibré" d’une trentaine d’années.