Dans une interview accordée au Parisien Dimanche, la candidate aux primaires socialistes, battue en 2007 à la dernière élection présidentielle, affirme qu’elle "est la plus forte pour battre Sarkozy". Qualifiant le président actuel de "président-déficit", elle dit vouloir être la "présidente des solutions" et croit fermement à ses chances d’être élue.
Menant une attaque en règle du bilan gouvernemental, Ségolène Royal a axé son argumentaire sur l’endettement de la France. Face aux enjeux de la crise, la candidate aux primaires socialistes propose "l’ouverture d’Etats généraux sur la réforme des prélèvements et de l’impôt, puis un référendum pour stabiliser les règles pendant 5 ans".
Elle met l’endettement du pays sur le compte de l’injection de fonds destinés aux banques, en soulignant que ces aides de l’Etat ont été versées sans aucune contrepartie. "Je propose l’entrée de l’Etat au capital des banques qui sont aidées et l’interdiction de la spéculation sur les dettes publiques".
Largement distancée dans les sondages par Français Hollande et Martine Aubry, Ségolène Royal dit ne pas se fier aux enquêtes d’opinion qu’elle qualifie de "bulles spéculatives". La candidate qui avait échoué au deuxième tour de l’élection présidentielle de 2007 regrette que les débats entre les candidats ne soient pas encore commencés, expliquant cela par le fait que "certains préfèrent rester dans le confort des sondages". Déterminée, elle dit vouloir prouver qu’elle est "la plus forte et la plus expérimentée pour battre Nicolas Sarkozy".