A deux ans de l’élection présidentielle, le rendez-vous est quasiment pris pour les partisans du PS. Le Parti de Martine Aubry s’oriente vers des primaires présidentielles à l’automne 2011.
A l’issue de plus de trois heures de débats du Bureau national, le député de Saône-et-Loire Arnaud Montebourg chargé de la rénovation, a annoncé que "le calendrier devrait être celui de l’automne", plus précisément en octobre avec dépôt des candidatures en juin ou juillet.
Avec la victoire du parti pour seul mot d’ordre, il n’y aura pas beaucoup de candidats pour ces primaires, reconnait Arnaud Montebourg. Le PS entend ainsi lancer son meilleur candidat lors de la prochaine élection présidentielle dans un "dispositif gagnant collectif". Une entente préalable semble alors se profiler entre les présidentiables Martine Aubry, Dominique Strauss-Kahn et Ségolène Royal. Par ailleurs, la fixation des primaires pour l’automne arrange DSK qui est retenu par le FMI jusqu’en 2012. Pour Arnaud Montebourg, "on ne peut utiliser les règles des primaires pour éliminer un concurrent". "Le grand vainqueur de ce soir, c’est le Parti socialiste", en conclut le député de Saône-et-Loire.
Toutefois, François Hollande, un autre candidat potentiel à la magistrature suprême, conteste toujours ce calendrier. Ce dernier plaide pour une désignation précoce du candidat socialiste avant l’été 2011. "Notre candidat doit avoir le temps de proposer, de rassembler et de convaincre. C’est pourquoi je propose que son nom soit connu avant l’été 2011 ", explique-t-il dans les colonnes de Libération. Par rapport à la situation de DSK, François Hollande indique que son argument est purement d’opportunité politique. "Je ne me place pas par rapport à tel ou tel, et encore moins par rapport à Dominique Strauss-Kahn".
Pour information, le député de Saône-et-Loire proposait dans un rapport un vote en octobre 2011 avec deux hypothèses : une campagne courte et un vote à partir de septembre si quatre candidats ou moins se présentent ou un tour préalable avant la mi-juillet pour ne garder que les candidats obtenant plus de 10% des voix.
Cependant, rien n’a encore été tranché. Le texte sera voté avec amendements en Conseil national le 8 juin puis par les militants le 24 juin.