Un journaliste de France 24 affirme " avoir été brutalisé " lors de la soirée de gala au congrès du FN (Front National) qui s’est tenu samedi 15 janvier à Tours (Indre-et-Loire). Une dénonciation qui pourrait lui valoir un procès.
Dimanche 16 janvier, le journaliste Mickaël Szames de France 24 a déclaré avoir été "empoigné", "violenté", "insulté", puis "violemment jeté dehors" par des membres du service d’ordre, alors qu’il était en train de prendre des photos de la soirée avec son portable. Ses " agresseurs " lui auraient ensuite confisqué sa carte de presse et son téléphone, selon ses dires. A la suite de cet accrochage, ce reporter a obtenu une interruption temporaire de travail (ITT) de 15 jours.
Dimanche 16 janvier sur I-Télé, Szames affirmait avoir été traité de la sorte en raison de la consonance juive de son nom.
Lundi 17 janvier 2011, le FN dirigé par sa nouvelle patronne, Marine Le Pen, réfute tout caractère antisémite de l’expulsion du journaliste. Le mouvement annonce dans un communiqué avoir porté plainte pour dénonciation calomnieuse contre Mickaël Szames. Le FN indique aussi avoir déposé une demande en référé, synonyme de procédure d’urgence, pour obtenir une contre-expertise médicale du journaliste.
"Le FN se réserve de saisir le conseil de l’ordre si l’expertise médicale confirmait que le médecin a commis une attestation de complaisance", prévient le texte.
Le parti d’extrême-droite française reconnaît avoir expulsé le journaliste, mais nie avoir fait usage de la violence. "Selon les nombreux témoins, ce monsieur n’a reçu aucun coup et ne présentait le lendemain aucune trace d’une quelconque agression", souligne le communiqué.